Après l’exploration de la jungle amazonienne, nous prenons la direction de Torotoro où nous allons aussi suivre les empreintes d’autres grosses bêbêtes… mais ceux là on ne risque pas de les déranger…
La route de la mort ou le début des ennuis
Pour aller à Rurrenabaque nous avions pris l’avion mais pour le retour, nous sommes motivés à suivre Sam et Elodie et tenter l’aventure en voiture. Nous ne savons pas encore combien de temps cela va prendre de rejoindre La Paz puis Torotoro quand nous débarquons de bon matin à la « gare routière » de Rurrenabaque. Dès le départ, il y a des indices qui nous indiquent que la journée va être difficile : Trump vient d’être élu Président des États-Unis (What’s the f*** !!! ), on a du mal à se retrouver avec nos compères et le taxi ne part pas tant qu’il n’est pas plein soit 2h plus tard… 1ère étape : Caranavi à 5h de là.
Comme le titre le laisse supposé on va cumuler les déconvenues et donc les retards. On aurait dû apporter fer à cheval et trèfle à 4 feuilles pour s’éviter…
1. Un pneu avant crevé, réparé dans un « garage » au bord de la route (toujours plus efficace que la pompe à vélo essayée juste avant…)
2. Une roue de secours qui se fait la malle 3 fois (après l’incident n°1 pas question de la laisser s’échapper !)
3. Un accident d’une autre voiture sur le bas côté, les garçons aident à pousser mais rien n’y fait ! Pendant qu’Anaïs prends la photo, un villageois écrase une araignée juste à ses pieds. Il s’avère qu’elle était très venimeuse…
4. Un tronçon de route bloqué qui ne rouvrira que 2 h plus tard.
5. Une route très difficile en raison de récents éboulements.
Nous arrivons finalement à Caranavi en début de soirée. Épuisés, on s’arrête ici pour la nuit, dans un des hôtels les moins chers de notre séjour en Bolivie (40 BOB soit 5,50 € !). Le lendemain, le trajet en taxi jusque la Paz se déroule heureusement très bien. Seul bémol, nous empruntons une nouvelle fois la route de la mort et le chauffeur a tendance à se prendre pour Sébastien Loeb…
Nous enchaînons direct avec un bus jusque Cochabamba.
Nous aimons beaucoup cette ville avec sa belle place, son Café de Paris, son marché et ses marchandes de melon et de pastèque.
Elodie et Anaïs font un tour au marché. C’est très typique ! Il y a tout pour faire votre bonheur : du beurre (du vrai), des fausses tresses faites avec de vrais cheveux, des jupes traditionnelles taille XXL, des jouets, des remèdes pour les « problèmes de couples ». Le rayon « sorcellerie » est d’ailleurs bien plus impressionnant qu’à La Paz ! Les foetus de lamas séchés sont enterrés sous les nouvelles maisons pour garantir la bonne fortune de leur propriétaires.
Mais la malchance nous colle aux basques : fuite de liquide antimoustique dans le sac de Sam (une vrai plaie ! Vous le saviez vous que l’Insect Écran ronge les tissus et les plastiques ?) + une tique d’Amazonie découverte sur la cuisse de Sam toujours + une nuit dans un des pires hôtels de notre voyage. STOP !!! Bon, après coup on en rigole… c’est ça aussi les souvenirs !
Torotoro : rando et speléo
La route de 6h de Cochabamba à Torotoro est en fait un chemin caillouteux. Ça aurait pu être long mais l’avantage c’est qu’on est 4 donc on papote en dégustant nos « boules de gaufres » et on ne voit pas le temps passer 😊
Torotoro est un petit village préservé et authentique. Les habitants sont adorables et nous saluent spontanément dans la rue. Le petit marché central est pratique et les sandwichs y sont copieux. Bref, on s’y sent vraiment très bien…
Plusieurs excursions dans les alentours sont possibles. Dans tous les cas, il faut s’acquitter du droit d’entrée et passer par les guides du parc.
Pour ce premier jour, nous choisissons la sortie vers la Ciudad de Itas. On s’éloigne du village et découvrons les alentours. C’est… bluffant.
Les formations géologiques, créés par le mouvement des plaques tectoniques, ressemblent à de grands coquillages ou à une mâchoire.
Ce matin, nous randonnons pendant 2h entre les pierres rouges et les cavités rocheuses dont la fameuse « cathédrale ».
Pour peu, on se croirait dans l’ouest américain !
Le guide nous montre des peintures rupestres d’époque pré colombienne dont la signification est parfois énigmatique…
Anaïs souffre de crampes au ventre et décide de ne pas entreprendre la deuxième rando. Sage décision car il va plutôt s’agir de spéléologie ! Elodie, Sam et Nico s’équipent et pénètrent dans l’antre de la montagne…
Le parcours est une suite de tunnels étroits, de descentes glissantes, de failles. Comme toujours en Bolivie, même si le guide est là et aide, rien n’est sécurisé.
Les grottes (aux stalagtites coupés !) n’ont rien d’exceptionnel mais la spéléo est plutôt fun même si assez physique.
Certains touristes en ballerines, jean ou veste blanche ne sont clairement pas équipés et créent des embouteillages.
Le soir après avoir erré dans le village à la recherche d’autre chose à manger que du poulet et des frites nous tombons sur le café del Pueblo. Les plats sont très bien préparés, il y a des légumes (!) et en dessert des crêpes françaises ! Le bidon bien rempli, on s’écroule de fatigue.
Jurassic Park
Aujourd’hui nous partons à pied du village, toujours en compagnie d’un guide et de deux allemandes, en direction de El Vergel, « le verger ».
Premier arrêt : une zone protégée où l’on peut observer en grand nombre des empreintes de pas de dinosaures. Voyage dans le temps… la musique de Jurassic Park résonne dans nos oreilles. C’est incroyable de se dire qu’ils étaient juste là, devant nous.
A l’époque du crétacé supérieur, Torotoro était une zone côtière bordant une mer peu profonde. Les dinosaures passaient dans le coin durant leur migration. Les pas vont d’ailleurs tous dans la même direction. Le guide nous apprend à reconnaître les races de dino. Ici on distingue un sauropode, là un ornithopode, un peu plus loin un ankylosaure.
Tient ! Un ptérodactyle a repris son envol à cet endroit !
Et là un diplodocus a changé soudainement de direction !
On aperçoit au passage de beaux aras au front rouge, une espèce protégée.
La suite de la balade nous fait passer par une rivière asséchée. C’est très beau et très aride. A la saison des pluies, le courant est assez fort et creuse des ponts naturels.
Sans qu’on s’y attende, nous débouchons soudain sur un canyon. Ouah. Ça en jette ! Un mirador et une passerelle suspendue permettent de l’admirer. Sujets au vertige, s’abstenir !
Nous descendons ensuite dans le canyon par des marches et atteignons le paradis. Ou presque. Au milieu des roches rouges ocres et de la mousse verte fluo dévalent des petites cascades. La lumière de milieu de journée atteint le fond du canyon. C’est sublime.
On s’entraîne pour le prochain casting de Tahiti douche.
Après un peu de repos il faut tout remonter. Le petit chien noir qui nous avait accompagné toute la journée décide de rester dans le canyon. Et il a bien raison ! Le soleil tape, chaque coin d’ombre est l’occasion d’une pause. Nous revenons au village en milieu d’après midi, bien contents de cette journée !
Sam et Elodie décident de changer leur plan et de nous suivre 😊 C’est donc à 4 que nous allons découvrir la ville de Sucre !
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