Nos premiers pas en Bolivie se font au bord de l’eau. Un comble pour un pays qui n’a aucun accès à la mer !
Copa, Copacabana
Le passage de frontière entre le Pérou et la Bolivie se fait bien même si on se serait volontiers passé de l’arrêt d’1 h à Puno à 4 h du mat (avec obligation de sortir du bus)…
Le visa de la Bolivie est apposé sur nos passeports : nous avons 30 jours pour sillonner le pays ! En arrivant à Copacabana (ça sonne comme un p’tit air de Brésil ), nous sentons que nous avons changé de pays. Les habits traditionnels sont différents, le prix des hôtels est en nette baisse et les bus semblent… d’un autre âge.
Le premier contact avec les boliviens est un échec : on se prend la tête avec la gérante de notre hôtel. Elle nous avait promis à l’arrivée wifi/eau chaude/garde des bagages et nous n’avons rien de tout ça. Pire la petite dame semble s’amuser de notre énervement. On quitte l’hôtel en furie et ne manquons pas de mettre un avis bien salé sur TripAdvisor. Non mais !
Copacabana est située au bord du célèbre lac Titicaca. Ça rappelle avec nostalgie le jeu de mot qu’on faisait étant petits… Avec une altitude de 3 812 mètres, il est le plus haut lac navigable du monde. Il est à cheval sur la frontière Pérou – Bolivie. Cette dernière possède 44 % du lac.
La première impression en se baladant sur les rives du lac est étrange : on se croirait en bord de mer. Seul l’essoufflement en montant les escaliers nous rappelle que nous sommes hauts en altitude.
La plage, envahie par les pédalos en forme de canards, n’envoie pas trop du rêve. C’est sale, pas vraiment aménagé et ça pue les égouts.
La truite, spécialité de la ville, est une très bonne surprise culinaire. Les petits stands en bord de plage la proposent sous différentes formes. La plus savoureuse selon nous : la truite à la plancha avec du citron, mmmmm…
On aime bien flâner dans cette petite ville. L’ambiance est détendue. La basilique Notre Dame de Copacabana de style renaissance et baroque est très belle. Les murs d’un blanc immaculé et les coupoles avec mosaïques la rendent unique.
Tous les matins, vers 10h, devant le parvis de la cathédrale a lieu une étrange cérémonie. Les fidèles viennent en effet faire baptiser… leur véhicule !!! Un moyen de limiter la casse et de payer moins d’assurance ! Pour l’occasion les voitures sont briquées et décorées. Le prêtre bénit les conducteurs puis le moteur, la carrosserie, l’intérieur et enfin le siège conducteur.
Le soir, nous montons en haut du Cerro el Calvario. La vue sur la ville et le lac est chouette au coucher du soleil.
La Isla del Sol nuebes
Si nous avons choisi le côté bolivien pour explorer le lac Titicaca c’est parce que nous souhaitions découvrir la Isla del sol, l’île du soleil. A l’époque des incas, l’île était un sanctuaire qui accueillait notamment le temple du soleil.
Le trajet en bateau jusqu’à la pointe sud de l’île dure 1h30. L’occasion de goûter à la tranquillité du lac. Anong et Éric, rencontrés sur le trek du Choquequirao, font route avec nous.
Arrivés sur l’île nous nous acquittons de la taxe d’entrée puis nous nous dirigeons vers les hauteurs par l’escalier inca. Pas de doute nous sommes en altitude ! Heureusement que nous avons laissé nos gros sacs dans un hôtel de Copacabana.
Sur les conseils d’autres blogs, nous posons nos valises dans un petit hôtel charmant et pas cher avec une vue incroyable sur le lac. Que c’est paisible…
Une petite promenade sur la pointe de l’île nous permet d’admirer les cultures en terrasses et des troupeaux de moutons et de lamas.
Le soir nous dînons à la lueur des bougies dans un petit resto sans électricité tenu par un chef. La truite en papillote de Nico et les lasagnes d’Anaïs sont excellentes (même si on a du attendre presque 2 heures avant d’être servis).
Le lendemain matin Nico se lève de bonne heure pour assister au lever de soleil, qui n’aura finalement pas lieu 🙁
A 8h nous entamons la marche sur le chemin des crêtes qui traverse l’île, pour rejoindre le nord. On s’acquitte d’une 2ème taxe. La première partie du chemin ne nous transcende pas. Le lac est assez lointain et il ne fait pas très beau.
La deuxième moitié est plus sympa mais le vent et les nuages ne nous permettent pas d’admirer comme il se doit les eaux bleues du lac. C’est dommage…
Au bout du chemin, nous débouchons sur des ruines incas. On passe à côté de l’endroit où le soleil serait né (rien que ça !).
Le premier bateau de la journée vient de débarquer au nord, il commence à y avoir foule dans les ruines. Nous prenons la décision d’attendre le prochain bateau et de ne pas faire le tour de l’île à cause du mauvais temps et du mal de genoux d’Anaïs.
Au retour, les vagues formées par le vent font bien tanguer le petit bateau. Personne ne bronche, on a l’impression que c’est à celui qui vomira le premier. Après un arrêt imprévu sur une île artificielle où quelques touristes mangeront une truite (à 16h normal), nous retrouvons avec plaisir la terre ferme.
Le bilan de cette petite excursion sur le lac Titicaca est assez mitigé. On a trouvé agréable de quitter les montagnes et les villes pour goûter à la quiétude du lac mais la Isla del Sol nous a un peu déçus, la faute sans doute à l’absence de soleil…
2 thoughts on “Les eaux bleues de Titicaca”