Nous avions l’opportunité de faire une petite escale à Hong Kong sur le chemin de la Nouvelle Zélande, nous n’allions pas nous en priver ! Nous sommes arrivés à l’aéroport sans avoir aucune idée de que nous allions trouver ici. Après le Japon, le choc a été… brutal !
Un petit territoire et des millions d’habitants
Nous sortons de l’aéroport sous la pluie et découvrons de loin la ville à travers les fenêtres embuées du bus. Au milieu de plaines verdoyantes et au bord de l’eau, la forêt de buildings saute aux yeux. Nous longeons le port (le 8ème port le plus important du monde) et ses milliers de conteneurs.
Premier changement par rapport au Japon, le chauffeur du bus est aimable comme une porte de prison, il prend à peine le temps de s’arrêter aux arrêts, c’est un peu stressant. Deuxième changement : à la sortie du bus on se fait assaillir par des rabatteurs. Il nous faut ré-enfiler notre carapace de « on connaît la musique, ne te fatigue pas et va voir ailleurs si j’y suis », ça faisait longtemps ! Et troisième changement : il y a foule et ça se bouscule.
On trouve notre airbnb-hôtel facilement. La réceptionniste nous donne les clés, on entre dans la chambre et… c’est tout. On ne peut pas aller plus loin car 50 cm après c’est le lit qui lui même est cerné par des murs !
Dans notre palace nous avons quand même notre propre salle de bain (presque un luxe ici) qui est, comment peut-on dire… pratique !
Ce que nous appelons Hong Kong (littéralement « le port aux parfums ») est en fait une région administrative de la Chine constituée de plusieurs îles. Elle garde une totale autonomie judiciaire, politique et financière vis-à-vis de la Chine jusqu’en 2047, d’après un accord sino-britannique. On compte 6 405 habitants par km² (Paris tourne autour de 21 000 habitants par km²) mais ceux-ci se concentrent sur une toute petite partie du territoire. L’équation est simple : beaucoup de monde + peu d’espace = une architecture tournée vers le ciel.
La première vue que nous avons de l’île de Hong Kong depuis Kowloon est saisissante. On reste bouche bée devant cette forêt de buildings.
Nous avions déjà été impressionnés par les gratte-ciels de Singapour mais là on est un niveau au-dessus ! Les plus hauts bâtiments sont le Two International Finance Center, le Central plaza et l’ICC mais celui qui attire tous les regards reste la Bank of China dessiné par Ieoh Ming Pei (les pyramides du Louvre c’est lui aussi !).
Nous revenons le soir pour assister au spectacle de sons et lumières qui a lieu tous les jours à 20h. On s’attendait à quelque chose de plus spectaculaire mais la vue sur les buildings éclairés est quand même bien sympa.
Nous dînons des dim sum (spécialité de Hong Kong) et des bouchées vapeurs dans un petit resto. Trop bon !
On prend de la hauteur
Niveau 1 : le plancher des vaches
Nous commençons la deuxième journée par la visite du quartier de Mongkok, l’une des zones les plus populaires et les plus densément peuplées. Ça grouille de partout, les magasins d’électronique sont légion. Les immeubles sont pour la plupart assez défraîchis, certains sont de vraies cages à poules ! Dans la rue, on sent des effluves de canard laqué… la Chine n’est pas loin…
A midi, on décide de se faire plaisir et d’aller au restaurant Tim Ho Wan qui n’est rien de moins que l’un des restaurants Michelin les moins cher du monde ! On s’attend à devoir faire la queue au moins 1h comme indiqué dans les forums mais bonne surprise ce midi le temps d’attente est de 10 minutes ! Les mets sont délicieux, très fins au goût mais notre étoile Michelin revient sans hésitation au bun au porc. La pâte est croquante, très légèrement sucrée et le porc mariné est savoureux. On ne se prive pas pour en reprendre ! Bilan : 2 estomacs aux anges pour la modique somme de 14 euros !
Niveau 2 : à 552 mètres
Dans l’après midi nous nous rendons en métro sur l’île de Hong Kong (il y a une île qui porte ce nom dans Hong Kong), au cœur des grands buildings. C’est un peu comme la City à Londres. Pour traverser le quartier, nous prenons le tramway. Ils sont très étroits et nous font penser au Magicobus d’Harry Potter ! 😁
Nous avons dans l’idée de nous rendre en haut du pic Victoria en funiculaire. En arrivant devant les caisses, c’est la douche froide : c’est 65 $ HKD (près de 7 euros) ! Pour faire 1 km de trajet ça nous semble un peu abusé… On se tâte et on décide finalement d’aller en haut à pied (grosse erreur, vous verrez pourquoi par la suite).
Nous passons par le jardin botanique et zoologique où l’on peut observer différents animaux comme le flamand rose ou le lémurien.
La montée vers le pic est corsée. Il fait très chaud et humide. Nous sommes en short/ tee shirt (ça a son importance pour la suite) mais nous suons à grosses gouttes.
L’arrivée est une petite victoire et on savoure la vue. La baie nous apparaît encore plus énorme vue d’ici !
Niveau 3 : au 118ème étage
Aujourd’hui on est des fous. Après le Michelin du midi, place au Ritz Carlton ! Et nous pouvons dire que nous l’avons mérité, ce petit verre ! Après un retour en ferry dans notre quartier, nous prenons le chemin du Ritz. La distance est grande mais on a vu pire. Problème : il y a des travaux tout autour nous obligeant à faire des détours ! On n’en voit plus le bout et sommes prêts à abandonner. Quand nous pénétrons enfin dans l’hôtel nous n’avons qu’une envie : nous asseoir ! L’hôtel est hyper classe vous vous en doutez, on détonne vraiment avec nos chaussures de trail et nos jeans ! Le bar se trouve au 118ème étage ce qui en fait le bar le plus haut du monde ! La vue est magnifique ! Les voitures apparaissent microscopiques.
Les cocktails sont délicieux et pas si cher que ça pour le standing du lieu (15 euros). On rentre rincés avec 17 kms dans les jambes mais super contents de cette journée.
Enfin ça c’était avant le drame bien entendu… Dans la nuit Anaïs se réveille en sursaut croyant s’être fait piquer par un moustique. Ses jambes la démangent, difficile de se rendormir. Le lendemain on découvre l’ampleur des dégâts : elle n’a pas une piqûre mais une trentaine ! Sur les jambes et les bras. Le pire c’est que ça démange énormément ! Rien que le frottement du pantalon est insupportable. Nico en a quelques unes aussi. On avait vu des petites mouches se poser sur nous la veille lors de notre balade sur le Pic mais on ne se doutait pas qu’elles étaient « urticantes ». C’est parti pour une semaine et demi de démangeaisons…
Le lendemain nous nous posons au Mac do pour préparer la Nouvelle Zélande avant notre vol en fin d’après midi.
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