Vous connaissez la chanson… 😉
Et bien quand on regarde les maisons de Jodhpur on ne peut s’empêcher de fredonner cet air. La ville est en effet surnommée « la ville bleue » en raison des nombreuses habitations qui ont été peintes de cette couleur. Il s’agissait au départ des maisons de brahmanes. Le bleu a aussi la réputation d’éloigner les moustiques (on est pas contre l’idée car on commence à cumuler les piqûres !).
Jodhpur est une ville assez grande (on commence à avoir l’habitude) mais la vieille ville où se concentrent les monuments historiques et les guesthouses est relativement réduite. Nous sommes restés deux jours et c’est, selon nous, suffisant.
Le quartier de la Clock Tower avec son marché est plein de cette agitation si caractéristique à l’Inde. Ça klaxonne, ça crie pour appâter le client (et le touriste), ça négocie. Les couleurs très vives des saris et des étals de légumes et de fruits contrastent avec la boue et les ordures. On est tantôt absorbés par une scène, un moment de vie tantôt repoussés par la mendicité et les nombreuses sollicitations.
Cette dichotomie presque permanente rend les voyages en Inde particulièrement éprouvants sur le plan moral. On a d’ailleurs ressenti ici un certain malaise envers les enfants qui mendiaient et les familles très pauvres du quartier. On débarque dans les petites ruelles avec le gros reflex, les lunettes de soleil, le sac à dos plein de choses futiles (entendons par là « non vitales ») et on se retrouve face à des familles qui nous demande 10 roupies pour une photo ou à une petite fille qui nous demande un stylo. Malaise. Sourires gênés. « No sorry ». On s’esquive mais on continue de cogiter. On les comprend, on aimerait pouvoir les aider, tous. Mais comment ? Alors au fur et à mesure des sollicitations, quand cela devient trop difficile à supporter et qu’on est usés on se créé une carapace, des œillères pour juste, quelques instants, souffler. C’est ça aussi l’Inde.
Durant cette première journée nous aurons juste déambulé dans le quartier, en nous faufilant dans les petites ruelles. Le soir, Nico ne se sent pas très en forme, on décide donc de commander à manger dans la chambre et de se reposer.
Le lendemain, nous profitons de la matinée pour nous extirper un peu de la vieille ville et nous rendre au parc municipal. Comme on est dimanche, beaucoup d’enfants jouent sur les pelouses. Il y a les footballeurs…
…et les joueurs de criquet, un sport très apprécié dans le pays.
L’après midi est consacré à la visite du fort de Mehrangarh (500 rps par personne + 100 rps pour l’appareil photo). C’est le must to do de la ville, d’ailleurs le prix d’entrée n’arrête pas d’augmenter ! Le fort et son palais sont comme incrustés sur le piton rocheux. Ils dominent majestueusement la ville. Ça en jette quoi !
Pour les fans de la trilogie Batman, comme Nico, le fort vous dira peut être quelque chose… Allez les cinéphiles un bon point à celui ou celle qui trouvera de quelle scène il s’agit ! 😉
Le musée à l’intérieur n’est pas mal non plus mais il n’égale pas, selon nous, celui d’Udaipur. C’est qu’au fur et à mesure des visites, on devient exigeants !
La balade le long du fort en fin de journée est plutôt sympathique. De là haut, on aperçoit mieux les maisons bleues. Il y a beaucoup de touristes indiens. C’est toujours marrant d’observer à quel point ils aiment les photos et les selfies, de vrais petits japonais !
Une fois n’est pas coutume, on se rend à la gare à pied pour prendre notre train du soir direction la région désertique de Jaisalmer. On commence à maîtriser les repérages de quais puis de wagons et l’installation des couchettes 🙂
7 thoughts on “Ce sont des maisons bleues, adossées à la colline…”