Si on vous dit religion Jaïn ça vous parle ? Non ? On vous rassure nous non plus ça ne nous disait pas grand-chose. Mais ça sert à ça les voyages, on en apprend tous les jours 🙂 On a eu l’occasion de découvrir cette religion qui est une des plus anciennes du monde, lors de notre visite du temple de Ranakpur, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Le site se trouve un peu au milieu de nulle part. Pour nous y rendre, nous avons pris un bus (direction Jodhpur) à la gare routière d’Udaipur (3h sur des routes dignes de la Corse !).
Le jaïnisme est une religion qui prône la tolérance et le respect de chaque être vivant, du plus petit insecte à l’éléphant. Les croyants suivent 5 règles majeures : ne tuer aucun être vivant, ne pas voler, se détacher des biens matériels, être chaste et ne pas manger de nuit. Ils peuvent porter un voile devant la bouche, ceci afin d’éviter d’avaler un insecte par inadvertance. De la même manière, les jaïns les plus assidus balaient devant eux et ne prennent jamais de transport pour ne blesser aucun animal. Ils croient dans la division de l’univers en cycles alternant entre progrès et déclin (pas de bol pour nous en ce moment c’est le déclin !). Les jaïns suivent les préceptes de 24 maîtres, appelés Tirthankaras. L’architecture de leurs temples suit les règles du Mandala (un peu complexe à expliquer)
Avant d’entamer la visite, nous décidons de manger à la cantine du temple (11h-13h). On le recommande car c’est une petite expérience en soi et c’est plutôt bon. On paie 50 rps à l’entrée soit 68 centimes d’euros pour un thali strictement végétarien (oubliez les pommes de terre, carottes et autres navets, ils poussent sous terre et contiennent plein de micro organismes qu’on ne doit pas ingérer). C’est servi à volonté mais il est demandé de ne rien laisser dans l’assiette (on avoue on a pas réussi, une des sauces piquait trop !).
Pour la visite du temple, il est possible de laisser ses sacs à la consigne (10 rps) et heureusement car il y a pas mal de restrictions pour entrer (pas de cuir, d’eau, de nourriture). Les femmes indisposées ne sont pas admises (ça doit être comme l’histoire du vin de groseilles ^^).
Le temple d’Adinath (du nom du premier Tirthankara), datant du 15ème siècle, est vraiment superbe. Tout en marbre, il nous surprend par la finesse de ses sculptures, colonnes et plafonds. Tout y est harmonieux, on s’approche de la perfection architecturale. D’ailleurs pour éviter que ça ne soit trop parfait (seul dieu l’est vraiment), une des colonnes est volontairement penchée.
Revers de la médaille : il y a pas mal de visiteurs. Heureusement, il est assez facile de s’extirper de la foule en s’aventurant dans les petits recoins.
On a vraiment passé un bon moment, le trajet en valait la peine ! On poursuit notre route vers Jodhpur, une ville que nous avons un peu moins appréciée, on vous expliquera tout ça dans le prochain article 😉
Pour repartir il suffit d’attendre un bus sur le bord de la route, en face de l’entrée. Le truc c’est que souvent ils sont déjà bondés (car en direction de Jodhpur). Nous on ne pouvait même pas passer la porte, mais qu’à cela ne tienne ! Les indiens ont toujours une solution ! Nous voilà donc embarqués dans la cabine du chauffeur, Anaïs sur un siège avec 3 indiens et Nico sur nos sacs à côté du levier de vitesse. Un bon moment de rigolade (heureusement on trouvera « assez vite » une place assise pour les 4h de trajet restant).
Les photos de Ranakpur, c’est par ici !
11 thoughts on “Un temple presque parfait”