Hiroshima était pour nous une étape importante, presque obligatoire. Dès notre arrivée, nous ressentons la lourdeur de son passé…
Le 6 août 1945
A 8h15, un grand flash de lumière suivi d’une boule de feu déchire le ciel d’Hiroshima. Avec « little boy », les américains viennent de lancer la toute première attaque nucléaire de l’Histoire. Tout, dans un rayon de quelques kilomètres sera brûlé et balayé par la déflagration, entraînant la mort immédiate de 75 000 personnes. Les habitants, désœuvrés, ne comprennent pas. Ils sont habitués aux sirènes d’alarme et se protègent dès qu’ils entendent un avion mais là c’est autre chose. Les victimes sont pour la plupart brûlées sur tout le corps, elles ont soif. Beaucoup boivent l’eau de pluie, cette pluie noire qui s’abat sur la ville quelques heures après la catastrophe et qui est en fait chargée de particules radioactives.
Les vestiges du passé
Sur le site d’Hiroshima, le monument le plus imposant est le dôme de la bombe A situé à quelques mètres de l’épicentre.
De l’autre côté du fleuve se trouve le mémorial pour la paix. Une flamme y brûle nuit et jour. Plusieurs monuments, statues et stèles rendent hommage aux victimes, adultes et enfants.
Barack Obama a fait, quelques jours avant notre arrivée, une visite historique sur le site. Il s’agit du seul président américain en fonction a s’être recueilli à Hiroshima. Osé pour un pays qui compte actuellement près de 7 700 têtes nucléaires ! Rappelons que la France en possèdent 300 et le Japon 0.
La visite du musée est très intéressante et nous permet d’en apprendre plus sur le contexte de la catastrophe et sur ses répercutions. Les objets exposés donnent la chair de poule, on imagine à peine ce qu’a pu être la souffrance physique et psychologique des victimes.
Les 1000 grues
Elles sont devenues le symbole de la catastrophe et viennent d’une vieille légende. C’est un symbole de paix et d’espoir dans le futur. La petite Sadako Sasaki s’est battue contre une leucémie consécutive aux radiations. Sadako avait entrepris de créer 1000 grues en origami. Si elle y parvenait, elle vainquerait la leucémie. Malheureusement, la maladie gagna la partie et Sadako s’éteignit après avoir plié 644 grues. Depuis lors, les petites grues de papier sont devenues un symbole de paix très fort au Japon. Au cours de l’après midi, des petits écoliers, qui avaient pour devoir de parler anglais avec des étrangers, nous offrent 3 grues en papier pour nous remercier.
Spiritualité sur l’île de Miyajima
Nous profitons d’être à Hiroshima pour nous rendre une journée sur la très connue île de Miyajima. On y accède par bateau. Il est tôt quand nous arrivons, il n’y a presque personne. Seuls les daims semblent occuper les lieux. Ils ne sont pas farouches bien au contraire, on en a vu un fouiller méthodiquement le sac à main d’une dame qui avait le dos tourné ! Nous montons au temple de Daisho in. Le lieu est superbe. Une cérémonie est en train de se dérouler. Les paroles du moine résonne dans tout le site.
Nous entreprenons une petite rando qui nous mène au point culminant de l’île. La marche n’est pas facile, ça grimpe mais la vue de là haut est fantastique !
Nous redescendons par un autre chemin qui se termine au parc. Il est 15h et on a sérieusement faim. Problème : tout est cher sur l’île. On finit par trouver un resto d’okonomyaki dans notre budget, ouf ! En dessert nous goûtons une des spécialités de l’île : un gâteau mou fourré en forme de feuille d’érable. Pas mal mais assez classique. L’autre spécialité culinaire de Miyajima est l’huître que l’on déguste chaude ou panée (un peu hors budget).
Nous terminons la journée en nous baladant sur le front de mer et en posant près du très imposant torii qui a les pieds dans l’eau. Ce serait une des plus belles vues du Japon. En tout cas c’est l’une des plus photographiées !
Demain un autre train nous attend ! Notre séjour au Japon touche malheureusement bientôt à sa fin… mais quelle fin !
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