On poursuit la découverte des quartiers de Tokyo. Au programme des 4 derniers jours : des temples, des japonais passionnés de jeux vidéos, des poissons par milliers, des (gros mais gentils) sumos, notre premier Shinkansen et des grandes marques.
Yanaka : la paisible
Nous déambulons avec plaisir dans ce petit quartier bien à l’abri de la masse touristique. On découvre un autre visage de Tokyo, son côté provincial. Ici pas de grands buildings mais des petites maisons le long de petites rues, des commerces de proximité et d’artisanat et des temples.
Le cimetière est un endroit paisible même s’il est surprenant de voir passer des voitures dans les allées !
Nous faisons un petit crochet par le temple de Jyomyoin qui a la particularité d’accueillir en son sein 84 000 jizo, des statuettes protectrices des enfants (raison pour laquelle ils portent une bavette rouge). Ils protègent également les grands voyageurs , cela va peut être nous porter chance…
Ueno : passage éclair
Ueno est un grand parc où les japonais aiment se retrouver, surtout pendant la période des cerisiers en fleurs. C’est la fin de journée et la fatigue se fait sentir. On se contentera donc de traverser le parc, qu’on ne trouve pas exceptionnel. Nous assistons à un entraînement de base ball qui est, étonnamment, le sport national (devant les arts martiaux !).
Akihabara : Sega et Nintendo sont les rois
Ouah ! Voilà un quartier surprenant et atypique ! Akihabara est le royaume des gamers et des geeks. Cet univers peut paraître un peu « agressif » au premier abord : néons ultra lumineux, publicités immenses, bruit assourdissant des salles de jeux. Finalement on s’habitue et on observe tout cet univers d’un regard amusé et intrigué.
Les adolescents semblent absorbés dans leur jeu tels des zombies. Ce sont pour la plupart des « otaku », c’est-à-dire des passionnés. Poussé à l’extrême, cela peut conduire à un isolement social que l’on appelle «hikikomori». Les jeunes s’enferment dans leur chambre des mois voire des années durant (le record est de 20 ans !), la plupart pour fuir une pression sociale, des brimades à l’école ou un monde qui ne leur correspond pas.
Dans les salles, un jeu de 3 parties coûte environ 200 yens soit un peu plus de 1,50 euros. Les salles sont fumeurs. Il vaut mieux ne pas oublier ses boules quies !
Séquence nostalgie chez Mr Potatoe, le magasin de retrogaming. On s’amuse à retrouver nos vieilles Nintendo et game boy. Le prix de certains vieux jeux est hallucinant ! Par exemple, le jeu « hot scramble » chiffre à 128 000 yens soit 1032 euros !!!
Si vous vous rendez un jour dans ce quartier, ne soyez pas surpris de croiser des jeunes filles habillées en « soubrettes » vous proposant de les suivre pour boire un verre. Les « cafés maid » comme on les appelle sont des endroits où vous pouvez vous détendre tout en vous faisant servir par des jeunes « servantes ». Attention, cela reste bon enfant, il est interdit de prendre des photos ou de toucher ces demoiselles.
Tsukiji : il est frais mon poisson !
Le 6 ème jour, après avoir obtenu les places pour le tournoi de sumos, nous nous rendons au plus grand marché aux poissons du monde. L’effluve marine nous arrive aux narines dès la sortie du métro. Les touristes n’ont plus accès aux ventes aux enchères de thons (du moins il y a un quota et il faut arriver très tôt) mais on peut déambuler dans le marché extérieur si tant est qu’on ne gêne pas les travailleurs. C’est un univers incroyable et très photogénique que nous découvrons. Les allées sont étroites, on zigzague entre les étals de poissons, les petits véhicules de transport, les seaux d’eau jetés, les acheteurs et les vendeurs en pleine négociation.
Nous scrutons les bacs en polystyrène à la recherche de poissons exotiques. Le rouge avec les énormes yeux gagne le prix du plus bizarre.
Petit selfiSH 😉
Anaïs reste assez choquée par tout ce sang sur les étals, les parties de poissons disséminés, les anguilles dont on coupe la tête à la chaine, les tortues coincées dans de minuscules sacs avec à côté d’elles les parties découpées de leurs congénères… Et encore nous n’avons pas vu les morceaux de baleines ! De quoi devenir végétariens.
Ryogoku : culture et sumotori
Tokyo accueille trois tournois de sumos dans l’année, coup de chance il y en a un au mois de mai ! Il nous aura fallu venir 3 matins pour enfin obtenir des tickets. Pour tout savoir sur cette folle journée et sur les sumos, c’est dans cet article.
Ginza : pretty woman
Dernière matinée à Tokyo. Nous laissons nos sacs dans un locker. C’est quand même bien pratique et il y en a partout.
Ginza c’est un peu l’avenue Montaigne mais en moins joli. Toutes les marques prestigieuses s’y sont installées. La haute couture très peu pour nous. On entre chez la marque à la pomme pour voir les nouveautés. Ici il y a presque plus de vendeurs que de clients ! La visite de l’immeuble Sony ,THE marque japonaise, est très intéressante. On y découvre les dernières nouveautés comme le Mp3 que l’on met autour du cou. Il y a souvent des expos photos, celle que nous voyons sur le parcours d’une jeune afghane est superbe.
Il est temps de dire Bye bye à Tokyo, une ville que nous avons adoré parcourir, une ville calme et propre, secrète et trépidante. Vivement la suite !
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