Notre périple laotien étant maintenant terminé, voici l’heure du bilan. Itinéraire, dépenses, impressions, conseils, on vous résume tout ici !
Notre itinéraire
Nous sommes restés 28 jours au pays du sourire (du 8 février au 6 mars). Pour rappel, voici le parcours que nous avons effectué :
Houexai > Luang Nam Tha (1,5 jrs) > Muang Khua (2 jrs) > Muang Ngoi (2 jrs) > Nong Khiaw (2 jrs) > Luang Prabang (4 jrs) > Thakhek (5 jrs) > Don Khone (5 jrs) > Bolovens (4 jrs)
Le Laos en quelques chiffres
14 hôtels
8 bus, 6 tuktuks, 3 scooters, 4 pirogues, 1 vélo, 1 kayak, 1 stop
1 muesli aux fruits et 1 fruit shake engloutis par jour (minimum !)
112 h le temps passé dans un hamac
2 dauphins d’Irrawaddy aperçus
Invités à 1 mariage
Budget
Nous avons dépensé au total 10 537 127 kips soit environ 1 171 € (1 € ≈ 8 996 LAK). Cela représente donc une moyenne de 20,9 € par jour et par personne soit dans la fourchette haute du budget prévu initialement (18,2 € – 22 €). A noter que cela comprend nos craquages anniversaires de Luang Prabang et le besoin de reprendre des kilos pour Nico…
Les impondérables (visas, hôtels, repas, transports) nous ont coûté en moyenne 17,2 € par jour et par personne !
La chambre la plus chère nous a coûté 150 000 kips (16,7 €) à Luang Prabang et la moins chère, 50 000 kips (5,6 €) à différents endroits (voir nos bonnes adresses).
Nourriture
On a trouvé la nourriture laotienne bonne mais assez particulière. Nico qui n’est pourtant pas difficile n’a pas pu goûter à tout (viandes bizarres, spicy, légumes souvent crus) ! Les mets sont goûteux car les laotiens usent de beaucoup d’épices et d’herbes pour assaisonner les plats. La coriandre est notamment très largement utilisée (au grand dam d’Anaïs…). Les spécialités que nous avons goûtées sont : le laap de bœuf et de poulet (viande crue mélangée à beaucoup d’herbes et du citron), le poulet cuit dans la feuille de bananier avec du bambou, le bœuf émincé en sauce, la soupe de légumes au lait de coco, la salade de papaye verte. Peu de choses côté dessert. On s’est fait plusieurs fois avoir avec le « chocolat » sur les pancakes ou en boisson. Il s’agit le plus souvent d’ovaltine en poudre diluée, l’équivalent de notre ovomaltine en France (comprenez notre déception…). La lao beer se boit plutôt bien mais le lao lao, le digestif local, passe plus difficilement pour nous qui n’avons plus trop l’habitude de la goutte !
Impressions personnelles
Ce qu’on a adoré :
– La douceur de vivre des laotiens ;
– Les bungalows rustiques mais plein de charme ;
– Muang Ngoi, les 4000 îles, les cascades de Kouangxi (Luang Prabang) ;
– Jouer les spéléologues à Thakhek ;
– Les belles rencontres voyageurs (Mélie, Michel et sa femme, Séverin, Marvin, un couple de québécois Tourdumondiste, Sino)
Ce qu’on a moins aimé :
– Devoir payer pour voir des sites naturels ;
– les bus (pas conforts sur des routes défoncées avec des virages) ;
– le prix des repas ;
– le temps d’attente dans certains restos ;
– la gestion quasi inexistante des déchets.
Anaïs :
Le Laos est un pays coup de cœur. Je pressentais que c’était un pays qui pourrait me plaire et cela s’est confirmé. Ici il n’y a pas de gros monument mondialement connu et le pays n’évoque pas grand-chose pour beaucoup de gens (nous les premiers !), c’est tout juste si on arriverait à le situer sur une carte vierge ! Conséquence : même si le tourisme évolue beaucoup ces dernières années, le pays reste préservé. Il a su garder son authenticité (contrairement à certains coins de son voisin thaïlandais ) tout en développant ses infrastructures (là-dessus il est plus en avance que son voisin le Myanmar). Il est difficile de traduire en mots ce que j’ai aimé dans ce pays car c’est avant tout une atmosphère, un retour au bonheur simple en cohérence avec la nature omniprésente, une douceur de vivre que l’on a souvent perdu en Europe. La population est assez pudique et peut paraître froide au premier abord, ce qui m’a pas mal perturbée après le Myanmar. En fait il faut aller chercher les gens, faire le premier pas tout en n’étant pas trop intrusif. Nous retournerons au Laos c’est sûr, notamment pour explorer davantage le nord, trekker et pour tester la gibbon aventure.
Nico :
Je suis arrivé au Laos assez affaibli par ma seconde tourista, 56 kg sur la balance, imaginez… Ce pays m’a redonné la santé et la patate ! Prendre son temps, c’est le mot d’ordre ici. Les laotiens ne sont vraiment pas pressés, c’est parfois un peu agaçant notamment au moment de se faire servir les plats, mais bon on avait le UNO avec nous… Le pays est assez différent du Nord au Sud, plus on descend et plus le contact est facile avec la population. Dans le Nord, il faut prendre le temps de nouer des liens au risque de rester dans l’indifférence. La photo m’a permis de beaux moments d’échanges. J’ai aimé l’impression de bout du monde de Muang Ngoi, le côté colonial et frenchie de Luang Prabang, la douceur de vivre des îles du Sud et la sensation de liberté au guidon de nos motos à la découverte de trésors cachés. En revanche et c’est bien dommage, les laotiens font tout, mais absolument tout payer, points de vue, cascades (à sec)… et j’ai trouvé la nourriture chère comparativement au prix des chambres. Voilà, le Laos se vit plus qu’il ne se visite. Ce fut une très belle surprise pour moi qui ne connaissais absolument pas ce pays. Pour finir, j’ai quitté le pays à 59 kg 😉
Si c’était à refaire
Comme nous n’avons pas pu trekker, on enlèverait sans doute Luang Namtha. Nous passerions plus de temps à Muang Ngoi, notamment dans les petits villages alentours. Nous réserverions à l’avance une chambre à Luang Prabang histoire de ne pas chercher un logement pendant 2 h et d’avoir le choix.
Petits conseils aux futurs voyageurs
– Ne réservez pas vos chambres à l’avance sauf à Luang Prabang (et peut être Vientiane) et négociez le prix. Ça ne marche pas tout le temps mais si vous restez plusieurs nuits ça vaut le coup d’essayer.
– Comme dans les autres pays d’Asie, prenez des photos ou une vidéo de votre scooter devant le loueur avant de partir.
– Si vous prenez un bus pour les 4000 îles, pensez à vous faire spécifier le lieu exact d’arrivée en le faisant si possible noter sur le billet. Cela vous évitera une arrivée à l’aube au milieu de nulle part.
– A l’embarcadère pour les 4000 îles, bien acheter son billet au bureau prévu à cet effet. Si vous arrivez trop tôt, il faudra patienter ou accepter de payer plus cher directement au piroguier (ce que l’on a fait sans le savoir ). N’oubliez pas qu’il n’y a pas d’ATM sur les îles, juste des bureaux de change. Pensez donc à faire les réserves avant de vous y rendre (à l’embarcadère par exemple).
– Bien se faire spécifier « no spicy » surtout pour la salade de papaye, sauf si vous aimez !
Pour retrouver nos bonnes adresses au Laos, c’est par ici !
Prochaine destination : la très réputée et sulfureuse Thaïlande ! Mmm… on sent la nature et le sable fin d’ici…
