Le site de Bagan, qui s’étend sur 42 km², est constitué de milliers de pagodes, de stupas et de temples. Les spécialistes ne sont pas d’accord sur le nombre exact de monuments érigés mais le chiffre tournerait autour de 4000. Aux 11ème – 12ème siècles, c’est sous l’impulsion du roi Anawrahta, nouvellement converti au bouddhisme, que la construction des temples et des pagodes débuta. Les forêts alentours servirent à l’alimentation des foyers, notamment pour la cuisson des briques. La ville et les cultures se développèrent malgré le climat assez aride de la plaine. Au 13ème siècle, les invasions et l’appauvrissement des sols sonnèrent la fin de l’empire Bagan laissant les temples entre les mains de l’Histoire…
Bagan c’est…
Bagan c’est d’abord des contours. Ceux des pagodes et des temples qui se détachent à l’horizon. Partout où l’on pose les yeux, on distingue les silhouettes de ces milliers de petites montagnes qui pointent leurs cimes vers le ciel. Des grandes, des minuscules, des blanches immaculées, des dorées, des solitaires…ou quand la pluralité et la diversité font la beauté…
Bagan c’est aussi des couleurs. Au moment des couchers et levers de soleil, le ciel se colore de douces teintes rouges – orangées. Un cadre et des lumières parfaits pour un peintre impressionniste ! La brume diffuse et estompe la lumière, ce qui participe à la magie du lieu. On a comme une impression de premier matin du monde.
Bagan c’est une rupture avec le temps. En empruntant les chemins de terre, en se faufilant entre les ruines et en croisant les paysans avec leur charrette à bœufs on se demande si le temps s’est arrêté ou si nous avons pris malencontreusement une machine à remonter les siècles.
Bagan c’est avant tout une atmosphère emprunte de spiritualité et de sérénité. Cette impression est renforcée quand on s’aventure sur les petites routes cabossées et que l’on découvre les stupas et les pagodes en étant seuls au monde. Les bouddhas attendent patiemment dans l’obscurité l’arrivée des croyants et des touristes.
Enfin, Bagan c’est l’attirance vers le ciel, l’envie de prolonger cette multitude de pics rocheux. Alors on décide de prendre de l’altitude, on s’élève au rythme des flammes qui s’échappent du brûleur. Le silence est assourdissant là haut. On commence à scruter chaque monument mais bientôt on jette l’éponge : c’est gigantesque. Alors on laisse les yeux vagabonder, on prend des photos mentales de ce lieux magique pour ne jamais oublier cet instant où l’on a côtoyé les fameux temples de Bagan…
Les photos de Bagan, c’est par ici !
La bonne idée ! Nos meilleurs spots pour le lever et le coucher du soleil :
La pagode Shwesandaw est un must. Le problème est que vous ne serez pas tout seul en haut des marches ! Pour être à l’écart de la masse touristique tout en ayant une très jolie vue, il est très facile de trouver des coins tranquilles. Pour cela il ne faut donc pas trop s’attarder sur les grosses pagodes souvent envahies par les cars de touristes. Préférez les plus petites qui offrent aussi de très jolies vues. A vous de voir également si vous préférez voir les autres pagodes éclairées ou à contre jour.
Pour le lever du soleil, nous avons testé North Guni près de Dhamma-yan-gyi, nous n’étions que 5 ou 6 personnes, c’était super.
Pour le coucher du soleil, nous avons testé Shwesandaw quand même une fois, puis Pyathada que nous pensions tranquille mais qui était blindée aussi au final (voir ci-dessous…), et enfin le temple Bulethi qui lui était parfait, très belle vue avec très peu de monde ! La route au Sud entre Nyaug-U et New Bagan était nettement moins fréquentée également car plus long d’accès. Du coup il y a surement moyen de trouver d’autres temples et d’être seul.
La bonne idée ! Se déplacer :
Il existe plusieurs moyen de se déplacer à Bagan, que ce soit à vélo, en calèche, ou en scooter électrique. Nous vous conseillons cette dernière solution (33 000 kyats pour 3 jours et demi) car le site est très étendu et il fait chaud ! Cependant attention à l’autonomie de la batterie…
5 thoughts on “Dessine moi Bagan”