Nous quittons Queenstown, la capitale de l’aventure. Nous ne savons pas à ce moment-là que nous allons bientôt vivre le grand Frisson avec un grand F dans la région des glaciers…
Petite pause à Wanaka
Après la visite d’Arrowtown (voir article), nous prenons la route de la vallée de la Cardrona. La grimpette au sommet met le moteur du van à rude épreuve. La vue sur la vallée de Queenstown est incroyable.
Juste après l’entrée pour la station de ski (mais où est la neige ?!), nous sommes interpellés par une installation particulière. Des centaines de soutien-gorge sont accrochés à un grillage. C’est en fait une campagne de sensibilisation pour le dépistage du cancer du sein.
La pluie nous accueille à Wanaka. Nous qui voulions trekker c’est loupé, on doit se limiter à une petite rando autour du mont Iron. Les promeneurs, souvent accompagnés par leur chien, sont sympas et le panorama là haut est plutôt joli.
Après les nuits en bord de mer et de lac, sur un parking, dans la forêt et à côté d’un pont, nous testons ce soir un camping au bord d’un terrain de cricket ! Plutôt original et pas cher : 5$ avec douche chaude (là ça devenait une urgence vitale) !
Il pleut toujours le lendemain, on se rabat donc sur un petit parc d’attraction, le Puzzling world. Eh bien on s’amuse comme des petits fous ! C’est un parc à thème sur les illusions d’optique et les casse-tête. Nous mettons un peu moins d’1h à finir le labyrinthe, nous allions devenir dingues !
Petit florilège en images des illusions d’optique :
Les soupes ingurgitées dans l’enfance parce que « c’est bon et que ça fait grandir » ont enfin eu l’effet escompté sur Anaïs (il était temps !) :
Nous reprenons la route direction les glaciers, à 200 kms de là. La nuit le ciel étoilé est incroyable, nous voyons très bien la voie lactée. Magique.
16 000 pieds plus haut
Ce lundi, nous nous sentons l’âme d’aventuriers de l’extrême. Nous arrivons au petit village de Fox et nous dirigeons sans trop d’hésitation au bureau du skydive (saut en parachute). Nous avons de la chance (ou pas) il leur reste de la place pour cette après midi. OK, on signe ! On se balade autour du lac Matheson en attendant mais, sous la grisaille, impossible de voir les fameux reflets des montagnes dans l’eau.
Les nuages s’invitent, le saut est sans cesse repoussé. Ça rajoute un peu de pression car on ne sait pas si ça va pouvoir se faire.
Le lendemain matin, la bonne nouvelle (ou pas !) tombe : rdv à 10h à l’aérodrome pour sauter. Nico sent la boule de stress monter, Anaïs ne réalise pas vraiment. On nous explique les consignes de sécurité, on nous présente notre moniteur, on nous équipe (combi, lunettes, gants) et on nous explique comment sauter de l’avion (technique dite « de la banane » pour les amateurs).
Nous serons le 2ème couple à sauter. Le moniteur nous filme avant de monter dans le minuscule avion. La vue est plutôt sympa mais l’excitation et le stress nous occupe beaucoup l’esprit. Et si le parachute ne s’ouvre pas ? Et si l’instructeur fait un malaise ? A 10 000 pieds, on nous donne un masque pour avoir un peu plus d’oxygène. A 16 000 pieds, la porte s’ouvre. Nico se met au bord, il a le corps dans le vide, seul le harnais le rattache au moniteur et donc à l’avion. En 2 sc ils sont tous les deux éjectés, on ne les voit plus. Anaïs réalise enfin ce qui va se passer dans 1 minute et la peur prend le dessus. Elle crie mais le moniteur la rassure et dit que « c’est trop tard on ne peut plus reculer ». Tête et jambes en arrière, corps dans le vide :
– Are you ready ?
– No, no , no ! Oh my god no !
– 3, 2, 1. GO !!
– Hhhhhhaaaaaaaaa !!!
Difficile de décrire la sensation provoquée par la chute libre. C’est intense. Le froid et le vent fouettent le visage, les tympans prennent une sacrée pression mais quelle vue ! On admire les sommets enneigés des montagnes, la mer au loin, et surtout les glaciers Fox et Franz Joseph !
Après 70 secondes de chute, le parachute se déploie. S’ensuit des instants de calme absolu. On a vraiment la sensation d’être un oiseau.
L’atterrissage « jambes en avant on glisse sur le gazon » est top.
Bref. Aujourd’hui on a sauté en parachute au dessus de glaciers néo zélandais.
Les glaciers Fox et Franz Josef
Nous faisons d’abord la petite marche qui permet d’approcher du glacier Fox. Les conditions météo sont bonnes, nous pouvons donc marcher jusqu’au bout du sentier. Même si on ne voit qu’une petite partie du glacier, cela reste impressionnant. On se demande comment cette « mer de glace » a pu survivre ici !
Le glacier Franz Joseph, à une vingtaine de kilomètres de là, nous séduit encore plus. Le chemin serpente entre les roches sur fond de rivière, de montagnes et de cascades. On en reste bouche bée tellement c’est beau.
Nico était trop bien dans les airs ce matin, il veut y retourner. Il profite d’une promo sur internet pour se payer un petit tour en hélicoptère au dessus de Franz. De là-haut, il prend réellement la mesure du gigantisme du glacier. Avec le soleil, la couleur bleutée de la glace ressort bien.
Premiers pas dans la neige depuis bien longtemps…
Le soir, nous buvons une bonne bière dans un resto avec Florian et Jeanne, les « globetroopers ». Eux finissent leur tour du monde et rentrent dans 2 jours en France. C’est un peu l’heure du bilan. On regrette de ne pas les avoir rencontrés plus tôt et une fois de plus nos chemins doivent se séparer.
On se prend à souhaiter que tous les jours de notre vie soient aussi intenses et beaux qu’aujourd’hui…
“ La vie est un défi à relever, un bonheur à mériter, une aventure à tenter. ” Mère Teresa
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