Il est maintenant temps de dire bye bye à l’île Sud ! De Christchurch à Kaikoura, nous avons adoré nos 22 jours de Road trip là – bas. Il paraît que l’île Nord est un peu moins impressionnante en termes de paysages, on va voir ça…
La capitale
La traversée en ferry entre les deux îles est assez courte (3 h 30) et agréable (wifi et match des bleus à la télé, royal !). Les Marlborough sounds sont très sympas mais moins impressionnants que leur cousin le Milford.
On arrive à Wellington, la capitale (près de 180 000 d’habitants) en fin de matinée. Bizarrement on n’accroche pas trop avec cette ville. On y retrouve les embouteillages, les rues à sens unique, les parkings ultra chers. Bref ça fait trop d’urbanisation d’un seul coup ! En plus pendant 2 jours nous n’aurons pas un super temps…
On décide de faire la visite des studios de la Weta, une société de production spécialisée dans les effets spéciaux. On lui doit notamment le Seigneur des Anneaux, Avatar, Narnia, King Kong, District 9, certaines scènes du dernier Star Wars, etc.
La visite guidée (25 $) est intéressante mais on ne comprend pas grand-chose à cause de l’accent du guide (rrrr). Les photos sont interdites car les lieux sont toujours utilisés. On nous explique surtout les processus de fabrication des accessoires, les petits « trucs et astuces ». Nous on est plutôt attirés par les accessoires du Sda. On regarde avec des yeux d’enfants les armes, le costume de Sauron (qui n’est pas du tout en fer !), les côtes de maille (en anneaux plastiques), les moulages des têtes des acteurs, etc.
Au final, on trouve que ce n’est pas une visite primordiale surtout si, comme nous, vous avez du mal avec l’anglais des néo zélandais.
Le lendemain nous visitons le célèbre musée Te Papa. Il est super bien fait, à la pointe de la technologie, didactique, complet et gratuit, bref une pépite de musée !
C’est très grand, on se concentre donc sur les sections : du bush (forêt en extérieur), des volcans/ tremblement de terre, de la guerre (avec des reproductions géantes de soldats), de la forêt et du ciel (notamment le calamar géant qui a les yeux les plus grands du règne animal, de la taille ballon de foot) et des maoris (le haka, l’habitation traditionnelle, les maoris aujourd’hui).
Qui sont les Maoris ?
Les Maoris (littéralement « les hommes ordinaires », ni dieu ni demi-dieu) ont quitté leur terre natale, quelque part entre la Polynésie, Hawaï, le Japon et l’île de Pâques et se sont installés à Aotearoa « la terre du long nuage blanc » (la Nouvelle Zélande) vers l’an 1000. Avec l’arrivée des colons leur population passa de 150 000 environ à 40 000 à l’aube du XXème siècle (guerre inter tribus, maladies importées). Aujourd’hui les Maoris vivent majoritairement en ville (85 %) mais leurs traditions, loin de s’essouffler, connaissent un regain d’intérêt, notamment l’apprentissage du dialecte. Dès qu’ils le peuvent ils se retrouvent dans leur tribu, dans la nature. Actuellement, l’Etat est dans une démarche de « réconciliation » avec son peuple d’origine par le biais d’excuses,de compensations et de réparations.
Le Haka qui nous fait tant frissonner lors des matchs des All Blacks, est un chant guerrier. En voici la traduction :
(Sources : Musée Te Papa, Geo magazine février 2016).
Dans l’après midi nous rencontrons Coralie et Gabriel du Tour du Monde des Boucans. On papote bien de l’Amérique du Sud (ils en reviennent), ça nous donne envie !
Les deux nuits nous dormons dans un camping gratuit à l’extérieur de Wellington, au bord de la mer puis en bord de forêt, un bon moyen de couper avec la ville.
On part défier Sauron
Depuis le début du séjour, nous croisons les doigts pour que le temps soit clément et pour que nous puissions trekker sur le Tongariro Alpine Crossing, l’un des plus beaux treks du monde. A l’I-Site d’Oakune, les nouvelles ne sont pas bonnes. Il y a de la neige tassée et de la glace sur le chemin. Eux nous conseillent de prendre un guide pour avoir crampons et piolets. Le prix et les conditions météos nous font renoncer au Tongariro, c’est un crève-cœur 🙁
Nous approchons ensuite les deux volcans emblématiques du parc : le Mont Ruapehu, magnifique avec son sommet enneigé, et le Ngauruhoe, mondialement connu pour être la Montagne du Destin (Sda).
Le lendemain matin nous tentons la randonnée des Tama Lakes (6h, 18 kms). On dit « tenter » car au Visitor center on nous prévient qu’il y a beaucoup de vent et qu’on ne pourra peut-être pas aller jusqu’au bout.
Quel plaisir de pouvoir sortir les bâtons de rando du sac ! Nous sommes pratiquement seuls sur le chemin. Les paysages sont vraiment magnifiques (oui on sait on se répète…).
Entre Monts enneigés et grandes plaines, on en prend plein les yeux.
Pour un peu on se sentirait presque à la place de Frodon ! 😊
Il y a effectivement beaucoup beaucoup de vent. On doit parfois s’arrêter de marcher et attendre que la bourrasque passe.
Voici la vue sur le premier lac (un ancien cratère) :
Le deuxième se mérite un peu plus puisqu’il faut monter une bonne côte avec le vent de côté qui nous déporte.
La vue de là haut :
Au retour on carbure pas mal mais on prend le temps de passer par la cascade Taranaki falls et le chemin dans la forêt. Au final nous bouclons la rando en 5h, une belle performance avec tous les arrêts photos que nous avons faits !
Nous allons bientôt changer radicalement de décor en poursuivant la route vers le nord. Si les odeurs de soufre ne vous incommodent pas trop, rdv dans le prochain article ! 😉