Jusqu’ici, passer d’une frontière à l’autre s’est révélé facile puisque toutes les formalités se faisaient en amont avec contrôle à l’aéroport. Pour sortir du Myanmar et rejoindre le Laos via la Thaïlande, c’est une autre histoire, nous avons testé les passages de frontières terrestres version asiatiques, récit…
Des routes cabossées tu endureras
Nous quittons Mawlamyine à 7h30 en taxi (11 000 kyats chacun, non négociable), direction Myawaddy. A l’heure où nous écrivons ces lignes, il n’existe pas de passage direct entre le Myanmar et le Laos pour les étrangers. Nous sommes donc contraints de traverser un petit bout de Thaïlande par le nord. Voici une petite carte pour vous résumer notre trajet :
Le taxi nous annonce 3h de route. Les sièges ne sont pas hyper confort, on est 3 à l’arrière mais on a vu pire. Sauf que… On ne s’imaginait pas que la route serait dans un tel état. Nous sommes passés successivement…
… du chemin de terre ultra cabossé avec pont en bois faits de 3 planches et 2 clous… Tassement des vertèbres inclus dans le forfait…
…à une route au 3/5e bitumée…
…à une demi-route bitumée…
Pour finir enfin sur une route normale avec tout de même des nids de poules sinon ce ne serait pas drôle…
Avant l’arrivée au poste frontière, le chauffeur s’arrête en bord de route. On pense qu’il va s’acheter un truc à manger ou des cigarettes mais non ! Il nous demande de fermer les fenêtres et c’est parti pour le lavage de la voiture ! 4 adolescents birmans font le travail, en 5 minutes la voiture est nickel, on peut repartir sereinement !
Des formulaires tu rempliras…
Nous arrivons à Myawaddi en fin de matinée. Premier arrêt obligatoire : le poste de sortie côté birman. On remplit un formulaire, on redonne le e-visa, une petite photo et en 10 minutes nous sommes libres de quitter le pays. Ça paraît simple mais bizarrement on a une petite appréhension, la crainte que quelque chose cloche ou que les douaniers cherchent la petite bête. Nous passons le pont de l’amitié à pied.
Arrivés à la frontière thaïlandaise, rebelote : on remplit un formulaire. Nous avons le sésame pour rester 15 jours dans le pays.
Différents moyens de transport tu expérimenteras et par les tuktuks extorquer tu te feras
C’est bien joli d’être en Thaïlande mais à Mae Sot il n’y a clairement rien à faire ni à voir. Nous voulons monter directement au nord, à Chiang Mai mais ce n’est pas possible depuis ici, il faut d’abord aller à Tak. Et pour aller à Tak il nous faut prendre une moto – taxi (200 baths à 2) puis un van (156 baths à 2 pour 3 heures de route). On ne réalise pas sur le coup car c’est la première fois que l’on paie en baths, mais c’est clairement cher ! La journée est loin d’être terminée car il faut maintenant rejoindre Chiang Mai. Par chance on trouve un bus tout de suite, même pas le temps de s’acheter de quoi grignoter, aujourd’hui on jeûne ! On nous annonce 2h heures de route, ce sera finalement 3h mais le bus est plutôt confort. On se croirait dans un siège de dentiste. Sans compter qu’on nous sert un breuvage rose qui ressemble étrangement au produit pour se rincer la bouche !
On arrive à Chiang Mai vers 20h. Pour rejoindre le centre ville, nous prenons un red car, une sorte de petite camionnette locale. Nico a tenu le coup toute la journée, dans un état oscillant entre fatigue et mal de ventre. Le lit de la guesthouse lui tend les pattes…
Une petite pause qui s’impose
Nous passons une semaine à Chiang Mai puis à Chiang Rai. Nous aurions bien aimé vous raconter des expériences palpitantes sur ces deux villes, malheureusement l’état de Nico ne s’améliore pas et nous faisons très peu de visites. Le programme c’est dodo, repas de riz, coca, mini excursions.
La vieille ville de Chiang Mai est assez plaisante. Les restaurants, hôtels, supermarchés, centres de massage et d’excursions en tous genres ont poussés ici comme des champignons. Les tentations sont grandes… Cela nous fait un choc après le Myanmar !
Il y a des touristes partout, certains ont des attitudes qui nous choquent clairement comme ces jeunes filles en mini mini shirt et tee shirt court (on est dans le nord hein, il n’y a pas de plages dans les alentours…), comme ce touriste qui fait un scandale dans une petite gargote et refuse de payer son plat car il trouve que son haricot est louche… hum hum…
Les temples sont en tous cas magnifiques, avec leurs toits si caractéristiques.
Parmi ces temples, il y en a un qui détonne particulièrement : le Wat Rong Khun ou « temple blanc » de Chiang Rai qui est une œuvre contemporaine du peintre thaïlandais Chalermchai Kositpipat. Recouvert de chaux et de fragments de miroir, il donne l’impression d’être un lieu de passage vers le paradis. La visite est gratuite, attention il y a un lunch time (vers 12h30) durant lequel le temple est fermé.
L’extérieur est plus impressionnant que l’intérieur pour l’instant inachevé (quelques peintures murales mêlant mystique et figures modernes comme Yoda, le World Trade Center, Batman et autres héros, Angry Birds, Matrix,…).
Passage de frontière : le retour
Maintenant que nous sommes tous les deux « en pleine forme », il est temps d’aller au Laos ! L’équation est toujours la même :
(bus et tuktuk – quelques sous) + remplissages de formulaires de sortie x2 + pont de l’amitié en bus + remplissages de formulaires d’entrée x2 + paiement des visas + (tuktuk – beaucoup trop de sous) = arrivée au Laos réussie !
Nous avions lu des mises en garde sur internet concernant les bakchichs à la frontière mais c’est passé comme une lettre à la poste ! On a même eu un reçu papier de la somme donnée.
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