Jeudi 13 octobre 2016 : nous nous lançons dans le trek du Choquequirao. Une rando physiquement exigeante, un gros challenge, qui va nous faire passer par toutes les émotions. Récit.
Jour 1 : le début des montagnes russes
Le réveil sonne à 4h15. Le stress et l’excitation sont palpables. Nous savons que nous partons pour un trek de minimum 4 jours, en autonomie, et que nous allons en ch***… Le taxi nous dépose à la gare routière de Cusco où nous prenons le bus de 6h direction Abancay.
Comme souvent au Pérou, le chauffeur lance un film sur les télés. Clin d’œil cocasse, il s’agit cette fois d’un bollywood ! Un vrai de vrai avec danses, saris, les gentils VS les méchants et une histoire d’amour. On adore, ça nous donne la pêche 😊
On se fait déposer à l’embranchement pour le petit village de Cachora et prenons un taxi (50 NS ah ouais quand même !) pour le Mirador Capuliyoc. Cette partie peut se faire à pied mais on veut économiser nos forces.
11h : le trek peut enfin commencer ! On a la patate. Premier objectif de la journée : descendre jusqu’à Playa Rosalina. On se dit « cool ! Une descente ! Easy ! ». Sauf que 9,3 km de descente ininterrompue dans de la caillasse , eh bien… ça tue les genoux !
Le panorama est magnifique. Pour l’instant, le soleil est au rdv, on croise les doigts pour que ça continue (toute la semaine il a plu, voire grêlé à Cusco…).
A 12h40, affamés, nous faisons une pause sandwichs fromage-jambon à l’ombre. Nous voyons au loin, en contrebas, le pont que nous allons devoir franchir dans l’après-midi, il semble si loin…
On aperçoit un peu plus tard la montée qui nous attend, ça semble raide, très raide même…
Après 4h de marche et quelques touristes (visiblement épuisés) rencontrés dans l’autre sens, nous arrivons enfin au fond de la vallée. On signe un registre, reprenons des forces et attaquons cette fois une montée pour rejoindre le camping du soir. Naïfs, on se dit « plus que 2 km, il est 16h, on est larges » !
On l’avait lu et re-re lu dans les blogs avant de partir, le trek du Choquequirao est DIFFICILE, il ne fait pas de cadeau, ça aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. La montée s’avère horrible. Ça grimpe raide, le nombre de lacets semble interminable. Nico part devant pour monter la tente avant qu’il ne fasse nuit. Arrivé au camping, il repart m’aider en me déchargeant de mon sac. Je suis à bout de force, je ne sais pas si je vais pouvoir y arriver. Après 2h de grimpette, j’aperçois la pancarte du camping Santa Rosa Baja, ouf !
La nuit est déjà tombée. La petite dame du camping nous prépare une belle assiette de féculents. On la mange goulument en discutant avec 4 français qui vont aussi au Choquequi demain.
On s’endort vers 21h30, des questions plein la tête : toutes les journées vont-elles être aussi dures ? Vais – je tenir le coup ?
Les chiffres de la journée :
11,5 kilomètres
1 609 mètres de dénivelé négatif
593 mètres de dénivelé positif
6h de marche (5h10 pour Nico)
Environ 10 touristes croisés (dans l’autre sens)
1 coca apprécié comme jamais
Jour 2 : première rencontre avec le Choquequirao
Réveil à 6h10. Il a plu dans la nuit, tout est humide et les nuages bouchent le ciel. Première déconvenue de la journée : le mélange avoine-coco-cacao-lait en poudre-raisin que nous avons concocté est infecte et nous avons vu trop petit au niveau des quantités…
On débute la rando à 7h30 sous une pluie fine. Ça tire un peu dans les cuisses mais les étirements de la veille ont limité les dégâts.
Nous devons continuer la montée diabolique. Je trouve mon rythme : lent mais je limite ainsi les pauses. Nico est beaucoup plus rapide et m’attend toutes les 15-20 minutes, au détour d’un virage. L’occasion de boire et de manger des fruits secs et des gâteaux.
Le ciel se fait rapidement plus clément. A 10h30, nous arrivons au tout petit village de Marampata qui signe la fin de la montée ! Il est possible de déjeuner chez l’habitant mais nous décidons finalement de pousser jusqu’au camping du Choquequirao qui semble, vu d’ici, à portée de chaussures.
Avec les pauses photos, les montées et les descentes, nous mettons quand même 2h à arriver au site. Sur le chemin nous nous acquittons du droit d’entrée de 55 soles (15 euros). Les autorités parlent de le passer à 70 soles l’année prochaine. Si ça continue ils vont atteindre le prix du Machu Picchu ! Pas très honnête quand on sait qu’il n’y a aucun aménagement sur le site (excepté le camping), pas d’explications et qu’on vient péniblement par nos propres moyens… 😠
On installe notre tente, profitant ainsi du soleil pour la faire sécher. Les pains au thon – citron vert-avocat-mayo sont engloutis en 5 minutes.
Les jambes sont lourdes mais nous avons toute l’après-midi devant nous, on entreprend donc la visite des ruines du bas, le secteur agricole.
C’est encore du sport pour y aller mais on ne regrette pas : nous avons le site pour nous tout seuls ! Ceux qui font l’aller-retour en 4 jours visitent en général seulement les ruines du haut. Il y a deux ensembles de terrasses. La seconde, impressionnante, court le long de la falaise.
Quel travail pour construire tout ça !
On se sent comme des petits explorateurs 😊
Ce soir c’est partie de cartes, soupes de noodles et dodo vers 20h. La folie quoi !
Les chiffres de la journée :
6,1 kilomètres de marche + 2,4 km à crapahuter dans les ruines du bas
192 mètres de dénivelé négatif + 300 mètres pour descendre aux ruines depuis le camping
1 172 mètres de dénivelé positif + 300 mètres des ruines au camping
5h de marche et 2h30 de visite
1 touriste croisé dans l’autre sens
2 aigles aperçus
Jour 3 : le « berceau de l’or »
C’est ainsi que l’on traduit le nom quechua « Choquequirao ». Cette cité aurait été d’abord une forteresse puis, au XVIème siècle, un bastion de résistance et un refuge pour les derniers chefs incas, pourchassés alors par les conquistadors espagnols. Ces derniers ne trouvèrent jamais l’accès à la cité abandonnée, les incas ayant pris soin de détruire les chemins.
Actuellement les fouilles archéologiques se poursuivent (uniquement en saison sèche) car seulement 30 à 40 % du site auraient été découvert à ce jour ! On imagine assez bien d’ailleurs que les différents ensembles devaient être connectés à l’époque.
On a hâte de découvrir tout ça ! Direction Hanan, les ruines hautes. A un moment donné le chemin se sépare en deux, la flèche qui indique la place centrale, à droite, est effacée mais on ne se pose pas plus de question que ça, on vire à droite. Eh bien c’était la pire idée de la journée ! Le chemin n’est pas entretenu et coupe tout droit à travers la pente. Avec le sac et la chaleur, c’est hyper pénible. Pour la première fois, je craque vraiment et me met à pleurer. Nico est déjà bien loin mais revient sur ses pas, me rassure (on y est presque) et prend mon sac.
Au bout la récompense est là : la rencontre avec la cité abandonnée est magique. Nous sommes encore une fois seuls (les 4 français et un autre couple sont repartis ce matin dans l’autre sens). Un anglais se joindra à nous un peu plus tard. Les efforts pour arriver jusqu’ici et cette impression d’être seuls au monde renforcent la beauté du site.
La cité s’organise autour d’une grande place centrale.
On déambule dans deux maisons restaurées et dans le quartier des artisans.
Au dessus on aperçoit les entrepôts et une canalisation. Nous montons sur une grande esplanade qui surplombe le site et qui servait de centre cérémoniel pour les offrandes. La vue sur les montagnes et le site est superbe.
Histoire de bien achever nos mollets, nous partons découvrir le sector de las llamas, 200 mètres plus bas sur l’autre versant. Les 56 terrasses sont emblématiques du site puisqu’elles présentent une particularité propre à Choquequirao : ses 23 lamas en pierre blanche.
Du mirador on peut voir que ceux-ci sont disposés selon deux diagonales parfaites, une représentation stylisée d’une caravane de lamas qui se dirige vers le Choquequirao.
Vers 11h, nous décidons de quitter le site pour poursuivre la rando. Peu importe ce qui va se passer dans les prochains jours, on se dit que le Choquequirao méritait tous ces efforts et qu’on ne regrettera jamais d’être monté ici.
Nous ne trouvons pas tout de suite le chemin pour le col (il fallait suivre jusqu’en haut la canalisation inca), il commence à pleuvoir, ça commence bien…
On progresse doucement sur le chemin de terre. Malgré la chaleur, on parvient au col (3 272 mètres) sans trop de difficultés. On entame ensuite une longue descente (des montagnes russes on vous disait !). La pause de midi est avortée par une petite averse.
Le paysage est vraiment sympa car on découvre une nouvelle vallée, des nouvelles montagnes mais au bout d’un moment cela devient un peu monotone, on aimerait juste arriver !
Nico qui arrive le premier au « camping » plante la tente. Quand j’arrive c’est la surprise : ce soir nous dormons sur de magnifiques terrasses incas ! Nous avons le site rien que pour nous. On ne sait pas trop si c’est autorisé, rien n’est indiqué et le site est ouvert. D’autres l’ont fait avant nous…
Voilà un moment qui fera date dans ce tour du monde : ce jour où on a dormi seuls chez les incas.
Nous avons une super vue sur toute la vallée. Nous voyons même le chemin que nous aurons à parcourir demain matin ce qui n’est franchement pas pour aider quand on voit la pente…
Le système d’irrigation inca fonctionne toujours, on peut donc se débarbouiller en se faisant dévorer tout crus par les sandflies. Ça rappelle la Nouvelle Zélande…
Bref, ce soir là on vit d’amour, d’eau fraîche et de soupes de noodles.
Les chiffres de la journée :
5,1 kilomètres de marche + 2 kilomètres à crapahuter dans les ruines du bas
460 mètres de dénivelé positif du camping au col de Choquequirao + 200 mètres pour remonter de la terrasse des lamas
853 mètres de dénivelé négatif + 200 mètres pour descendre aux terrasses des lamas
3h30 de marche et 4h de visite des ruines
0 ours à lunettes aperçus (malgré les panneaux)
Une trentaine de piqûres de sandflies comptabilisées pour Nico (moins pour moi, pour une fois elles le préfèrent 😊)
Jour 4 : les cuisses et les mollets à rude épreuve
Réveil à 5h. On ne se lasse pas du lieu et de la vue mais il faut bien repartir. Nous terminons la descente entamée la veille et arrivons à la rivière vers 9h. On croise en chemin une superbe et néanmoins velue énorme araignée 😱
Nous faisons la connaissance de Jean, qui fait également la rando. Nous le recroiserons plusieurs fois par la suite.
Après une petite pause au bord de la rivière, nous n’avons plus le choix, il faut monter au « village » de Maizal. C’est rude. Le début se fait en plein cagnard, nous suons à grosses gouttes. Nico marche à son rythme et m’attend toutes les 30 minutes. Moi je me mets en mode robot : plantage de bâton et avance du pied opposé, step by step, casquette descendue pour ne pas voir la suite du chemin. Je régule ma respiration. La cardio ça va, c’est plutôt du côté des muscles que ça commence à flancher.
Arrivés au niveau du panneau « camping Valentin 15 minutes », je m’effondre en pleurs. Voilà bientôt 4h qu’on ne fait que monter, sans aucun répit. Nico me remotive, si j’arrive au bout je gagne un massage et un coca. 20 minutes plus tard nous voici arrivés 😊
Valentin, sa femme et leur petit fils nous accueillent dans leur petite ferme. Nous plantons la tente au milieu des poules, des chiens, des cochons, des chats, des vaches et des biquettes. Ambiance rurale garantie !
Nous profitons de l’après midi pour nous reposer, faire des étirements, lire et prendre des photos. Nous avons une belle vue sur le chemin parcouru depuis le col de Choquequirao…
Le soir (18h) nous dînons tous ensemble au milieu des cochons d’inde qui attendent les miettes. Enfin « ensemble » c’est vite dit… dans les campagnes la femme mange à l’écart, près du feu. On est un peu gênés…
Nous ne parvenons pas à finir l’assiette version familiale de riz, œuf et frites. Les estomacs rétrécissent un peu en rando.
Valentin, qui vit ici loin de tout depuis 20 ans, nous dit aimer cette vie simple au milieu des animaux. Il a un beau jardin pour les légumes, des animaux pour les œufs et la viande, de l’eau de la rivière et l’électricité. Il part se ravitailler occasionnellement à Yanama avec des mules pour les produits spécifiques. Et cela fait son bonheur…
Cette nuit nous ne dormons que d’un œil à cause d’un gros orage. Le tonnerre qui résonne dans les montagnes et les éclairs nous foutent un peu la frousse… pourvu que la tente quechua tienne le coup !
Les chiffres de la journée :
6,2 kilomètres de marche
600 mètres de dénivelé négatif
1 150 mètres de dénivelé positif
5h de marche
14 injures différentes proférées à l’encontre du chemin en pente
2 coca cola bus 😊
Jour 5 : le col de l’impossible
On a survécu a l’orage. Ce matin, on sait que la tâche va être ardue. Nous allons devoir continuer à monter jusqu’au col de San Juan à 4 150 mètres soit le même dénivelé que la veille. Les douleurs musculaires réapparaissent assez vite.
Pour une fois et c’est une grande première sur ce trek, nous avons quelques petits tronçons de chemin à plat, ça fait du bien au moral. Par contre à cause de la pluie, les chemins sont hyper boueux. Merci aux bâtons qui nous évitent quelques glissades ! Les températures sont assez fraîches, la forêt garde l’humidité.
Sur cette première portion nous croisons des mineurs qui extraient de l’argent. Ils vivent dans des petites tentes de fortunes avec leur famille. Une vie rude.
Nico discutent également avec un groupe d’ingénieurs qui sont là pour le projet de téléphérique. Euh… un téléphérique ici ??? Ça c’est la mauvaise nouvelle (enfin de notre point de vue). Le gouvernement a projeté de rendre accessible le Choquequirao via un grand téléphérique qui traverserait, en plusieurs portions, les montagnes. Le projet n’en est qu’au stade des études de faisabilité, il est prévu qu’il soit livré d’ici 4 ou 5 ans. Ceci pour sans doute gagner encore plus d’argent désengorger le Machu Picchu qui arrive à saturation… 😭 Un gâchis… Certains lieux devraient rester préservés pour les protéger. Et on n’imagine même pas l’impacte sur les populations locales (qui elles voient cela d’un bon œil forcément…)
La deuxième partie du parcours devient plus raide. Les marches sont irrégulières. Peu à peu la végétation change, on sort de la forêt. Ça sent la fin (et la faim aussi !)… Malheureusement, même si nous percevons le col, celui-ci est à encore 1h de marche d’après les muletiers que nous croisons. C’est la désillusion…
Ce dernier tronçon m’achève. Je n’arrive plus à avancer, limite je recule ! Nico souffre aussi mais il arrive à avancer doucement.
11h40 : dernier pas et arrivée au refuge. 2 minutes après, un gros orage éclate. Tous ces efforts, la fatigue, la faim et le froid me font craquer. Je tombe en larmes dans les bras de Nico. Sur le coup je me sens nulle, j’ai mis 5 h à monter quand d’autres le font en 3-4 h… Nico me dit que ce n’est pas une compétition, que l’important c’est d’être arrivé au bout (enfin presque), et que là-haut il y en a deux qui doivent être très fiers de moi. Il a raison.
Le temps de manger une bonne petite soupe, un sandwich et des gâteaux au chocolat et la pluie est partie ! Le timing est parfait 😊
La journée se termine par… devinez… oui ! Une descente ! Le chemin est sympa, pas trop dur. Nous arrivons à Yanama en 1h30.
Après 5 jours coupés de la civilisation, nous retrouvons des maisons, une route en terre et une petite supérette.
On s’installe au « camping de Choquequirao », dégustons un bon coca et réfléchissons à la suite du trek. Pour atteindre le Machu Picchu 2 solutions : soit nous continuons à pied en longeant plus ou moins la route pendant 2 ou 3 jours supplémentaires avec le lendemain encore plus de 1 000 mètres positifs et un col à plus de 4 600 mètres soit nous prenons un collectivo pour Santa Theresa puis Hidroelectrica et finissons à pied. Le challenge de tout faire à pied jusqu’au Machu est très tentant mais il faut se rendre à l’évidence, les jambes ne suivent plus et mon genou gauche me fait vraiment souffrir dans les descentes. Ces 5 jours de trek sont déjà un très bel accomplissement.
La dame du camping nous assure qu’un collectivo part demain à 6h pour Santa Theresa… mais ça va ne pas se passer tout à fait comme prévu…
Les chiffres de la journée :
8,3 kilomètres de marche
1 160 mètres de dénivelé positif jusqu’au col de San Juan à 4 150 mètres d’altitude
600 mètres de dénivelé négatif du col à Yanama
6h30 de marche
9 bouses de vaches piétinées (ça porte chance non ?)
1 poubelle perdue 😠 (on suspecte les chiens du camping…)
Jour 6 : Yanama, l’ascenseur émotionnel
😞 4h30 : on se réveille pas très confiant. Il a plu toute la nuit avec de gros orages, peut être de quoi stopper les collectivos.
😊 5h30 : les affaires sont remballées, les proprios du camping ne nous ont rien dit, il fait plutôt beau, on y croit.
😞 6h : la mauvaise nouvelle tombe, aucun collectivo ne partira ce matin… On ne sait rien de plus, c’est agaçant et la barrière de la langue n’aide pas.
😊 6h15 : l’espoir renaît. J’interpelle un chauffeur dans son camion de marchandises pour lui demander de nous prendre. Il est ok mais ne part pour Santa Theresa qu’à 12h. Il nous demande 10 soles chacun, c’est carrément pas cher !
😞 10h : il n’y a pas grand-chose à faire ici et 6h à attendre c’est très long…
😊 11h : le camion revient de sa tournée, on est sur le qui-vive.
😞 12h15 : rien ne bouge dans le village. Nico trouve le gars du collectivo qui lui dit qu’il partira mais pas tout de suite… le chauffeur du camion est introuvable.
13 h : toujours rien. Va-t-on devoir faire une nuit de plus ici ? A-t-on encore le temps et l’énergie de marcher ?
😊 13h40 : un gars sorti de nulle part nous interpelle. Il part tout de suite pour Santa Theresa en voiture, il peut nous prendre pour 35 soles par personne. Victoire ! En deux – deux nos affaires sont dans le coffre. Nous débutons le trajet à 8, nous sommes 4 à l’arrière, c’est toujours mieux que le coffre. Les paysages traversés sont magnifiques.
La pluie de la nuit s’était transformé en neige au niveau du col, Edgar, notre chauffeur, nous montre quelques photos. On comprend mieux la réticence des collectivos à partir. Tout est fondu ce qui forme de gros torrents sur la route, on serre les fesses.
Au bout de 3h30 de route, nous arrivons à Santa Theresa, une petite ville très touristique. Le choc est rude.
Demain nous partons pour Agua Calientes, la ville au pied du Machu Picchu mais ça… c’est une autre histoire…
Les chiffres des 5 jours de trek :
41,5 kilomètres parcourus
4 354 mètres de dénivelé négatif
5 035 mètres de dénivelé positif
32h de marche
Malgré la souffrance physique et la fatigue, nous sommes heureux et fiers d’avoir réussi le challenge « Choquequirao ». L’effort rend la récompense encore plus belle. On vous conseille vivement de faire ce trek avant la construction du téléphérique et l’arrivée en masse des touristes. Visiter une cité inca en étant seuls au monde, c’est un privilège incroyable…
“ C’est dans l’effort que l’on trouve la satisfaction et non dans la réussite. Un plein effort est une pleine victoire. ” Gandhi
12 thoughts on “Choquequirao, le berceau de l’or”