À notre arrivée à l’aéroport de Fare, Moe, notre hôte Air BnB, nous attend tout sourire. Dès les premières minutes sur cette île nous pressentons que nous allons nous y plaire… la suite du séjour nous le confirmera.
Repos et détente dans notre petit « chez nous »
On fatigue un peu des campings et des dortoirs (surtout notre dos en fait !). Un petit craquage de budget s’impose ! Le studio, que dire, le palace Air BnB de Moe et Marty nous comble au-delà de nos espérances.
Nous avons un studio sur 2 étages dans le style polynésien avec terrasse, petite piscine, vélos et pain frais tous les matins. Le pied !
Mais surtout nous apprécions la gentillesse et la prévenance de Moe et Marty, des gens simples avec un grand cœur.
Les discussions avec Moe sur la politique, la culture polynésienne, les tatouages (les siens qui représentent l’histoire de sa famille sont très impressionnants) et la cuisine sont très enrichissantes. On se rend compte, une fois plus, que derrière les images idylliques de cartes postales se cachent de réelles problématiques en rapport avec le passé (reconnaissance par le gouvernement français des effets secondaires des essais nucléaires) et le présent (corruption dans le parti politique en place, chômage, peur de l’islamisme radical et refus d’installation de mosquées).
A cette période de l’année (août), le maraamu souffle et la pluie peut s’inviter de temps à autre. Nous avons 2 jours de mauvais temps, une bonne excuse pour buller tranquillou 😉
Allons explorer les environs !
La (toute) petite ville de Fare est à 10 minutes en vélo du studio, pratique pour faire ses courses au seul supermarché de l’île ! A 6h du matin, dimanche, nous accompagnons Moe au marché et faisons le plein de légumes.
Les femmes arborent souvent une fleur dans les cheveux et parfois de belles couronnes fleuries. Les hommes ont de vraies mains de travailleurs et ont un peu tendance… à l’embonpoint (mais les muscles sont bien là attention !) ! 😊 Les gens nous semblent un peu plus réservés qu’à Moorea, pour autant dès qu’on engage la conversation ils sont très sympas.
Du port nous voyons bien les Monts au loin. Huahine en polynésien signifie « vagin de femme » et ses monts, justement, représentent successivement le visage, le sein et le ventre tout rond d’une femme enceinte. Une fois qu’on le sait, ça saute aux yeux !
Le tour de la ville est vite fait, il n’existe que 2 grandes rues. Le bureau de Poste est le bâtiment le plus joli du bourg.
Avec les vélos nous poussons jusqu’à Fitii, un peu plus au sud. Le lagon est superbe !
Nous allons souvent à la plage de Fare, à l’entrée de la ville. La plage est sympa, animée. Les fonds marins sont en revanche assez pauvres. Un soir nous voyons tout le monde se précipiter sur le ponton. Devinez… Eh oui dans le mille ! Encore des baleines ! Elles sautent au loin (trop loin pour une photo), devant le soleil couchant.
Les contours de Raiatea (à gauche) et Bora Bora (à droite) se dessinent au loin…
Les Marae de Maeva
Nous atteignons les vestiges de Maeva après avoir longé le lac Fauna Nui, un bras de mer dans les terres. Ces Marae étaient le siège des grands chefs. Ils servaient aux activités cérémonielles, sociales et religieuses. On y faisait des prières, des invocations mais aussi des sacrifices humains ! Cet espace d’échange entre les mortels et les puissances de l’au-delà se présente sous la forme d’une aire rectangulaire pourvue d’une plate-forme au bout et d’un ensemble de pierres dressées.
La visite de la maison commune est intéressante. On en apprend plus sur les us et coutumes à l’époque.
Juste avant le site, sur la droite, un chemin permet de visiter des Marae dans la jungle. La végétation a repris ses droits. Cette fois on en se croit dans la série Lost ! (coucou Élise et Pierre Hugues) L’atmosphère est en effet assez mystérieuse…
De l’exercice pour les mollets
L’objectif de cet avant – dernier jour à Huahine est de faire le tour de l’île à vélo soit près de 60 kms. L’île est en fait composer deux deux île, Huahine Nui (la grande, celle où nous logeons) et Huahine Iti, là où sont les plus belles plages.
A la sortie de Maeva, dans le canal, nous découvrons les parcs aux poissons, de petites installations en corail en forme de V permettant de pêcher facilement les poissons de passage. Cette technique est utilisée depuis plusieurs siècles.
Le marae Manunu à quelque kilomètres de là est assez atypique. Haut de 2 mètres il présente une plateforme sur 2 étages.
A cet endroit de l’île il n’y a pas de barrière de corail, on retrouve donc une certaine agitation de l’océan…
Nous poursuivons sur la route principale mais sommes stoppés dans notre élan par un orage… On se réfugie sous un bananier et attendons 10 minutes que la pluie passe.
Nous atteignons la ferme perlière, ou plutôt son parking car la ferme est sur un bungalow au milieu de l’eau ! Un bateau nous y emmène gratuitement. Nous avons droit à un petit cours très intéressant sur la production d’une perle mais nous vous en reparlerons en détail dans l’article de Rangiroa 😉
Nico ne repart pas les mains vides, il y a de l’anniversaire dans l’air…
Petit stop à l’emplacement de l’ancien Sofitel pour voir le Jardin de Corail. Il y a du courant donc pas une bonne visibilité. On repart un peu déçus.
Avant d’entamer la plus grosse montée de l’île, nous nous arrêtons près d’un canal. Pour y voir quoi ? Non pas des poissons mais des énooormes anguilles aux yeux bleus. Elles sont sacrées et protégées par les habitants.
La fameuse grande côte de 20 % est plus forte que nous, nous abandonnons assez vite (les vélos n’ont pas de vitesse) et descendons du vélo. Quand, enfin, on arrive au sommet, on se dit que le plus dur est passé. C’était sans compter sur une descente aussi raide avec des vélos sans frein !
Une petite table de pic nic devant la baie de Maroe nous tend les pattes, va pour le déjeuner ! Huahine Iti est juste en face. C’est très beau comme d’habitude !
Finalement nous nous contentons de faire que le tour de Huahine Nui où les montées et descentes successives nous achèvent… Avec les différentes choses à voir, c’était un peu prétentieux de notre part d’envisager la Grande Boucle ;-), tant pis nous reviendrons découvrir Huahine Iti une prochaine fois 😉
6 jours ce n’était pas trop long pour découvrir Huahine l’authentique. Nous quittons Moe et Marty le cœur serré, un collier de coquillages autour du cou. Nous nous questionnons sur notre futur séjour à Bora Bora, une île réputée ultra touristique et coûteuse. Mais peut être qu’on se trompe… qui sait…
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