Aah Tahiti… un nom qui évoque à lui tout seul l’exotisme, le soleil, les eaux turquoises (le gel douche …aussi)… En Polynésie, Tahiti n’a pourtant pas une excellente réputation auprès des touristes qui passent rapidement leur chemin et lui préfèrent Moorea, sa voisine, ou d’autres îles de l’archipel.
Premier pas (tranquilles) à Papeete
Papeete est la plus grosse ville de Polynésie. Elle concentre beaucoup de commerces et de services. Nous avons besoin de réserver nos billets d’avion à l’agence Air tahiti du centre ville, nous nous y rendons donc de bonne heure le matin en stop. Tatiana, la Polynésienne qui nous conduit est super sympa, elle nous propose des fruits frais et nous dépose pile devant l’agence. Nous retrouverons cette gentillesse et cette générosité chez tous les polynésiens que nous croiserons pendant notre séjour. +1 bon point pour la Polynésie !
Une fois la réservation faite, nous passons par le marché central. Les fruits et le poisson frais ne nous semblent vraiment pas chers ! On y retourne pour le déjeuner : moins de 3 euros le sandwich, ça fait plaisir.
Le port est agréable ; les plaisanciers qui accostent ici ont assurément plus de chiffres que nous sur leur compte en banque.
Un déhanché d’enfer
Une grande compétition de danse traditionnelle, le Heiva, réunissant les meilleures troupes de l’archipel, vient tout juste de se terminer. Les troupes se produisent encore ce week-end, on saute donc sur l’occasion et nous rendons au Marae Arahurahu à 5 kms de notre pension (Te Miti).
Le cadre est superbe. Le marae (monument de culte en pierre) se dresse au pied des collines verdoyantes, dans une nature luxuriante.
Le spectacle raconte la légende d’un guerrier. Nous ne comprenons pas tout à l’histoire mais on en prend plein les yeux. Les danseurs, athlétiques et les danseuses, gracieuses, exécutent de superbes chorégraphies sur le rythme des tambours et des chants.
Le déhanché des vahinés n’est pas une légende !
Dans la vague
Après notre périple de 3 semaines dans les îles (voir prochains articles) nous revenons sur Tahiti et profitons de cette dernière journée pour parcourir l’île avec une voiture de location. Pierre-Hugues et Élise, nos amis rencontrés à Moorea, nous accompagnent.
Le tour de Tahiti Nui, la plus grande île, se fait assez vite (2h), nous décidons donc de pousser jusqu’à Tahiti Iti, l’île plus petite au sud.
Sur le chemin nous admirons des grottes où les miss France sont venues poser. La végétation d’un vert pétant fait ressortir la roche noire. C’est trop beau.
(Bon) hasard du calendrier, la Billabong Pro Tahiti 2016, une compétition qui fait partie de la coupe du monde de surf, se déroule en ce moment même ! Elle voit s’affronter les meilleurs surfeurs de la planète. La houle n’étant pas excellente cette année, la compétition ne se déroule que sur 3 jours.
Les tubes se formant sur la barrière de récif, à une dizaine de mètres de la plage, nous prenons un bateau (2000 CFP) pour observer de plus près la compétition.
Les participants ont 30 minutes pour surfer le mieux et le plus possible, en respectant les priorités d’ordre de passage. La qualité de leur surf est évalué par une note allant de 0 à 10.
Pour avoir galérer à tenir sur une planche au Sri Lanka, on sait que le surf est un sport très physique. Aussi, nous sommes admiratifs de l’énergie et de l’agilité de ces mecs sur la planche !
Au moment de repartir on aperçoit Kelly Slater, THE dieu du surf, qui se prépare dans l’eau. On apprendra plus tard que le gagnant de cette édition n’est autre que… Keeeellllyyyy Slater (100 000 $ de récompense quand même !). Soulignons que le gagnant de l’année précédente était français : Jeremy Flores. Cocorico !
Au retour nous apercevons des locaux qui pêchent en groupe avec des filets des tout petits poissons. C’est un travail long et difficile mais la barquette de ces petites bêtes se vend dans les 40 000 CFP.
Le coucher de soleil sur la ville est sympa. Après un dernier repas dans les roulottes de la place Vaitape, nous quittons nos amis aux portes de l’aéroport, le cœur serré. Nous disons également au revoir à un couple de polynésiens qui avait l’immense gentillesse de nous prendre en stop et de nous ramener la housse de sac qu’on avait oublié dans leur voiture (colliers de coquillage en bonus). Une rencontre brève mais que l’on n’oubliera jamais…
Mais nous ne sommes qu’au début de l’histoire ! Retour arrière dans le prochain article où l’on vous fera découvrir Moorea, ses raies, ses requins et ses magnifiques baies !